Video Nip/tuck

janvier 30, 2009

Bleu de plaisir

novembre 17, 2007

L’Italie et la France se retrouveront donc l’an prochain au championnat d’Europe des nations. L’équipe championne du monde et sa dauphine se sont qualifiées samedi grâce à une victoire sur le fil, une victoire à l’italienne (2-1), de la Squadra Azzurra en Ecosse.

Les Ecossais ont longtemps rêvé lors de cette phase des éliminatoires, portés par leurs deux succès sur l’équipe de France, à chaque fois par la plus petite différence (1-0) à Glasgow puis à Paris. Mais, les hommes d’Alex McLeish ont été victimes de ce réalisme que les Italiens ont érigé en style de jeu. Un but de Luca Toni au début et un autre de Christian Panucci à la fin ont eu raison des espoirs de tout un peuple.

Le sélectionneur Raymond Domenech peut être soulagé. Le voyage en Ukraine s’effectuera pour l’honneur et même une défaite à Kiev n’aura aucune importance, aucune valeur puisque désormais, il s’agit de préparer l’Euro2008 en Suisse et en Autriche.

Certes, les équipes valeureuses suscitent la sympathie. On aime bien que les petis courageux parviennent à faire trébucher des gros suffisants. Mais, il faut reconnaître qu’il y a une certaine forme de logique à ce que la France et l’Italie soient qualifiées. Versées dans le même groupe par les hasards du tirage au sort, les deux équipes bleues ont réussi à se montrer dignes de leur rang et de leur statut.

Les Français vont participer à leur septième phase finale consécutive dans un tournoi majeur. Pour Domenech, cet Euro sera celui qui devra servir à boucler la boucle qui le lie avec l’équipe de France depuis 2004. L’ancien patron des Espoirs aura réussi à gérer l’après-Zidane sans dommage et à commencer de bâtir l’avenir. Cela fait à peine plus d’un an que la finale de la Coupe du monde a été disputée et déjà, la relève pointe son nez.

Ce championnat d’Europe sera pour les Français une espèce de terrain de préparation pour le Mondial 2010 comme l’Euro anglais de 1996 l’avait été pour la Coupe du monde en France. Des réglages sont à faire et des initiatives sont à prendre car les derniers champions de 1998 ne vont plus tarder à prendre leur retraite.

Celles de Lilian Thuram et Claude Makelele n’ont jamais paru aussi proche. Une incertitude peut encore planer sur leur participation à l’aventure du mois de juin prochain. Mais le temps n’est pas à la décision et au spectacle pour un Ukraine-France sans enjeu, mais face à un adversaire dont le jeu n’a jamais convenu à celui des Bleus. Même s’il n’a rien à gagner, Domenech verrait d’un bon oeil une victoire à Kiev, histoire de démontrer que ses protégés n’avaient pas besoin de leurs vieux ennemis italiens pour se qualifier.

L’Italie, retour à la case violence

novembre 17, 2007

Tous les stades d’Italie resteront vides dimanche. Aucun match de Série B et de Série C ne sera disputé, en signe de deuil après la mort d’un supporter de la Lazio, tué par balle par un policier qui tentait d’interrompre une rixe opposants des partisans du club romain à ceux de la Juventus de Turin, sur une aire d’autoroute. Cette tragédie sanglante est la deuxième en mois d’un an et le pays champion du monde est très loin de donner l’exemple. Les dirigeants de clubs et les pouvoirs publics sont contraints de composer avec des enjeux économiques de plus en plus importants et avec une influence des « ultras » qui n’a jamais été aussi forte.

Selon les estimations de la police italienne, il y a environ 60 000 hooligans organisés en 700 groupes de supporters à travers la péninsule. Mais de l’aveu même des responsables de la sécurité, ces chiffres sont certainement sous-estimés.

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Comme l’explique Gunther Pilz, un expert en hooliganisme à l’Université de Hanovre en Allemagne:

« En Italie, personne ne veut regarder les choses en face, ce qui ne fait qu’aggraver les choses. Le noeud du problème est qu’une partie des associations de supporters violents ont leur mot à dire dans la manière dont fonctionne les clubs. Certains dirigeants de clubs ont peur de couper les ponts avec ces supporters à risques.

« Les hommes politiques, eux, ont mis longtemps avant de décider d’annuler des matches ou de prendre des mesures spectaculaires en raison de la popularité de ce sport dans le pays. »

Il est en effet fréquent que les associations d’ultras fassent pression sur les patrons de clubs, exigeant des billets gratuits mais également la mise à disposition d’autocars pour les déplacements de l’équipe. Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, les ultras effectuent le déplacement par leurs propres moyens, et organisent des débordements dans la ville visitée.

Ces ultras possèdent en outre des liens financiers avec les clubs, étant propriétaire de franchises pour vendre tous les produits dérivés, maillots, écharpes, écussons, etc.

Ce chantage régulier est assorti d’interventions directes lors des séances d’entraînement, les ultras profitant de l’occasion pour inciter l’entraîneur à modifier la composition de son équipe… ou pour qu’il n’engage pas certains joueurs de couleur.

A la Lazio de Rome, des fascistes en tribune… et sur le terrain

A Rome, il y a d’ailleurs longtemps que la réputation fasciste de certains fans du club de la Lazio n’est plus à faire: leur admiration pour Benito Mussolini et leur nostalgie de l’époque fasciste sont régulièrement affichées sur des banderoles, lesquelles demandant que les supporters des clubs adverses soient « envoyés dans les chambres à gaz ».

Cette propension nostalgique est parfois même entretenue par les joueurs eux-mêmes: Paolo Di Canio, joueur de la Lazio, avait pris l’habitude de fêter ses buts lors de matches de championnat en allant faire le salut nazi devant la tribune de ses partisans.

Ce geste, pour lequel il ne fut sanctionné qu’à la troisième reprise, lui avait valu en 2006 un match de suspension et 10 000 euros d’amende. Il avait alors déclaré:

« Je suis fasciste mais pas raciste. Je fais le salut romain pour saluer mes camarades et ceux qui partagent mes idées. Le bras tendu n’est pas une incitation à la violence ou à la haine raciale. »

Le foot, une manne de 4,5 milliards d’euros pour l’économie italienne

Les systèmes de surveillance sont aussi efficaces en Italie que dans les autres pays d’Europe, et les éléments les plus dangereux sont connus et recensés. Pourtant, les mesures d’exclusion ne sont que rarement prises.

Le problème de la lutte contre le hooliganisme est qu’elle coûte de l’argent. Or, en Italie, les stades appartiennent aux municipalités et non aux clubs, ce qui a nettement entravé les procédures de répression, les élus locaux ne souhaitant pas investir à fonds perdus.

Autre frein à une répression rapide et sévère, le football en Italie génère chaque année une manne d’environ 4,5 milliards d’euros et l’Etat récupère environ 350 millions d’euros provenant de taxes sur les paris légaux. Il peut être dangereux de tuer une poule aux oeufs d’or.

Le président de l’Association des clubs de football italien, Antonio Matarese avait même avancé l’idée que les violences meurtrières faisaient partie du jeu, et que le spectacle devait continuer. La remarque lui avait valu de violentes critiques.

pic71680.jpgCette résurgence de la violence est d’autant plus étonnante qu’elle va à contre-courant de la tendance observée depuis plusieurs années dans les autre grands championnats.

Dans la plupart des pays d’Europe, les supporters de football se sont assagis ces dernières années, ils sont, peu ou prou, rentrés dans le rang et ne prennent (presque) plus les tribunes des stades pour les champs de bataille.

Les violences qui secouent actuellement les terrains de la Péninsule italienne rappellent étrangement celles qui prévalaient en Angleterre dans les années 80, remarquablement mises en scène par John King dans son roman « Football Factory », retraçant les périples sanglants d’un supporter de Chelsea.

Après la tragédie du Heysel et leur mise au ban du Vieux Continent, les clubs anglais ont décidé de balayer devant leur porte. La politique a été simple : augmenter le prix des billets, afin de décourager les supporters violents et de ramener dans les tribunes des spectateurs plus aisés et moins enclins aux comportements à risques

Les hooligans du PSG se font discrets depuis le début de la saison

En Allemagne, les clubs aidés par les municipalités et par des associations ont lancé des programmes d’éducation civique à destination des supporters, obtenant quelques succès et ramenant le calme dans les travées après des années difficiles. Des groupes, nostalgiques du nazisme, avaient peu à peu investi les enceintes sportives pour y diffuser leurs idées et assouvir leurs besoins de violence.

En France, les mesures de restriction prises à l’encontre de certains supporters du PSG, notamment après la mort d’un supporter parisien en marge d’un match contre l’Hapoel Tel Aviv, ont semblé donner des résultats.

Un rapport des Renseignements généraux, présenté avant le début du championnat de France 2006-2007, montrait que les fans du PSG s’étaient rendus coupables de 110 des 391 actes de hooliganisme commis. L’Olympique de Marseille, avec 63 incidents, et l’OGC Nice, avec 52, étaient également cités dans le rapport.

Malgré les mauvais résultats de ce début de saison, les Kop de Boulogne et d’Auteuil sont restés relativement muets, gardant sans doute en mémoire la fermeture de certaines tribunes l’an passé.

En Espagne, les supporters les plus exaltés soutiennent l’Atletico et le Real Madrid, mais ils ne posent que rarement des problèmes, même lors du « clasico », le derby majeur qui oppose le Real à le FC Barcelone.

Jour de gloire

novembre 12, 2007

Les Cahiers du Sport ouvrent leur première page.

Ils vont parler de sport et d’eau fraîche.